La nouvelle guerre froide se joue au fond des océans

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Dans Les Echos, je reviens sur la nouvelle guerre froide qui se joue en ce moment même sous les océans. Une bataille invisible, qui soulève pourtant des défis majeurs pour notre souveraineté.

Depuis 2012, Google, Meta, Amazon et Microsoft ont financé près de 70% des nouvelles capacités. Ce basculement silencieux n’en est pas moins historique. Nous passons d’une gestion en quasi-bien public, par des consortiums d’États, à une privatisation de fait du système nerveux de l’économie mondiale.

Dans le même temps, la menace se matérialise : les actes de sabotage se multiplient, passant de 15 à 46 en un an. De la mer Rouge à la mer Baltique, ces attaques démontrent une capacité de nuisance redoutable, une forme de « dissuasion par la fragilité ».

La question que soulève cette guerre des profondeurs est donc celle de notre souveraineté. Peut-on être souverain lorsque les infrastructures qui font fonctionner nos hôpitaux, nos banques et nos administrations appartiennent à cinq entreprises américaines ?

Le choix, pour l’Europe, est désormais existentiel : accepter d’être un continent de consommateurs, ou reprendre le contrôle.
Le sursaut est tardif mais réel, à l’image de la récente prise de contrôle par la France d’Alcatel Submarine Networks (ASN), leader mondial du secteur.

Dans la guerre des profondeurs comme sur l’échiquier mondial, l’histoire ne pardonne jamais l’indécision stratégique.

Retrouvez mon analyse complète dans Les Echos (Câbles sous-marins : « La nouvelle guerre froide se joue au fond des océans ».   (accès abonné)).